Débutant métrologie, diverses questions ...

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Débutant métrologie, diverses questions ...

il y a 12 ans
Inscrit depuis 13ans mikael2235

mikael2235 «Resp. instrumentation»

Bonjour à tous, J’occupe depuis le début du mois, un poste de technicien métrologue dans mon entreprise. Je suis le seul à ce poste. Je dois m’occuper de l’étalonnage / vérification de tous les instruments de mesure, et j’ai donc plusieurs questions à ce sujet : 1°/ Quelle est la différence étalonnage / vérification ? Même après avoir lu les définitions ce n’est pas très clair. 2°/ Quelle est la température pour l’étalonnage ? 20° ? Quel doit être l’IT ? ±1° / ± 0.5° ? 3°/ Ou trouver les EMT (erreurs maximales tolérées) ? Dans les normes correspondante à chaque instruments. Mais si l’instrument n’a pas de norme appropriée ? Comment le définir 4°/ Définir les incertitudes pour chaque type d’instrument de mesure ? - Méthode A : Ecart-type de x mesures -> x = combien de mesure??? - Méthode B : Calcul de l’incertitude Les 2 méthodes sont normalisées ou uniquement la B ? 5°/ l’erreur de justesse = valeur obtenue par l’IdM – Valeur théorique de l’étalon ? 6°/ Pour conclure sur le résultat : l’ erreur de justesse < E.M.T. 7°/ Catalogue Mitutoyo (exemple PAC) : - Que signifie : Précision ± 0.02mm ? - Que signifie : Répétabilité : 0.01mm ? 8°/ Dans la norme de vérification d’un Pied à Coulisse, je ne comprends ces deux phrases : - En pleine cale : Effectuer deux mesures en six positions du coulisseau incluant le zéro réparties sur l’étendue de mesure - En bouts de becs : Effectuer deux mesures en trois positions du coulisseau situées de préférence dans les premiers, deuxièmes et troisièmes tiers de l’étendue de mesure, mais ua moins au point où à été constatée la plus grande différence précédemment calculée. Merci pour votre aide.
il y a 12 ans
Inscrit depuis 20ans Beaufort

Beaufort «Resp. travaux neuf»

1°/ Une vérification permet de dire si tu es conforme ou non. Tu compares la valeur appliquée à la valeur lu et tu le mets en concurence avec tes tolérances (conforme ou non). Pour ce qui est un étalonnage, tu vas ajuster la valeur lue à la valeur appliquée. 2°/ Ce paramètre est indiqué sur les notices techniques des instruments à contrôler. 23°C±3°C est communément accepté chez nous. ±1°C est très correct. 3°/ C'est à l'utilisateur de définir EMT et non à toi. La question à ce poser est : Qu'est ce que je dois mesurer avec cet instrument ? Ai-je besoin de tel ou tel précision dans ma mesure ? 4°/ Pour définir un écart type, il faut un minimum de 30 mesures. Méthode A ou B : Quelle est la définition des méthodes ? Attention, incertitude de mesure et écartt type sont deux choses complètement différentes 5°/ Je ne pratique plus beaucoup, il faut que je retourne dans mes notes. 6°/ Id 5° 7°/ Précision : Par rapport à un étalon, c'est la véritée de la mesure Répétabilité : Mesurer plusieurs fois la même chose (donc la même valeur) et trouver des petites différences. 8°/ Le principe que je peux comprendre est de tenir compte du défaut des becs d'un pied à coulisse. Ils peuvent avoir un défaut de parallèlisme. Cette méthode permet d'en tenir compte. Romuald
il y a 12 ans
Inscrit depuis 13ans mikael2235

mikael2235 «Resp. instrumentation»

Merci Romuald pour ta réponse 1°/ OK 2°/ J'ai la notice d'un Pied à coulisse Mitutoyo devant les yeux, il n'y a pas de température pour l'étalonnage, mais uniquement temp d'utilisation de 0 à 40°C, et temp de stockage de -10 à 60°C 3°/L'utilisateur est un opérateur de production, et à mon avis ils n'en ont rien a faire ! Admettons que mon PAC numérique 150mm me serve à mesurer une cote de 0.8 ±0.04mm (± 40µm). La norme préconise un EMT pour ce PAC de : ±50µm Est-ce cohérent ? 4°/ voir le doc ici pour les méthodes A & B : http://jm.karrer.free.fr/documents/INCERT2.pdf La méthode A est pour calculer la répétabilité. La B est pour calculer l'incertitude composée. 5°/ oui ça doit être ça ! 6°/En fait pour conclure, cela n'est pas suffisant, car dans ce que je dis l'incertitude n'est pas prise en compte. Il faut savoir si la valeur vraie + son incertitude rentre toujours dans les bornes de l'EMC, si ça dépasse en partie ou totalement ... 7°/ Répétabilité : OK Précision : Si Mitutoyo garantie une précision sur son PAC de ± 0.02mm, alors mon EMT ne peut théoriquement pas être supérieur ? 8°/ Ok ta réponse, c'est pour la différence entre pleine câle et bouts de becs, mais je ne comprends pas : - Effectuer deux mesures en six positions du coulisseau incluant le zéro réparties sur l’étendue de mesure - Effectuer deux mesures en trois positions du coulisseau situées de préférence dans les premiers, deuxièmes et troisièmes tiers de l’étendue de mesure, mais ua moins au point où à été constatée la plus grande différence précédemment calculée. Merci
il y a 12 ans
Inscrit depuis 13ans Yannos

Yannos «Technicien instrumentation»

Bonjour! même si une réponse a été donnée, je me permets d'apporter des précisions (et plusieurs avis valent mieux qu'un) 1) un étalonnage consiste déterminer la justesse d'une mesure (écart systématique par rapport à la réalité) et l'incertitude sur cette mesure, le plus souvent par comparaison avec un étalon dont l'incertitude est connue (comme les cales) -> on peut appliquer ensuite si l'on désire une correction pour compenser l'erreur de justesse. Mais on ne donne pas de jugement sur l'instrument de mesure La vérification est une opération de qualification de l'instrument de mesure: on détermine si l'instrument de mesure est conforme ou non pour l'utilisation qu'il en fait. -> la vérification fait donc souvent suite à un étalonnage. le fait de faire une vérification et la décision prise (conformité) sont en fonction de l'utilisation et des référentiels en vigueur pour l'entreprise. 2)Il faut juste le faire à température ambiante, il faut juste la mesurer et s'assurer qu'il n'y a pas un écart significatif (pas plus de 3°C par exemple, ou encore moins pour des mesures plus fines) en fait, cela dépend de la valeur mesurée (si on mesure au mm au ?m près, ça n'a pas la même incidence) et de l'incertitude globale que tu veux obtenir, mais l'incertitude liée à la température (dilatation) est généralement négligeable Il suffit juste de justifier ces choix astuce: une source d'incertitude est dite négligeable, si elle au moins 3 fois plus petite que les autres incertitudes 3) l' Erreur Maximale Tolérée est en effet à définir selon l'utilisation si on prend l' exemple: l'opérateur utilise ton PAC à contrôler (étendue de 150mm avec incertitude de 0,04mm pour une mesure de 0,8mm) pour faire un contrôle qualité. J'imagine que puisque l'étalonnage s'est fait à 0,8mm, que l'opérateur mesure une dimension du même ordre de grandeur ou un peu plus élevé(on peut se poser la question "est ce que l'instrument est adapté à cette mesure?") Du coup on déterminera selon le critère du contrôle qualité (par exemple, la dimension doit être de 3,0mm±0,1mm) effectué par l'opérateur généralement, pour éviter tout problème, l'instrument de mesure doit avoir une EMT 2 à 3 fois plus petite que les exigences de controle qualité (sinon on risque d'accepter de mauvaises pièces ou de refuser des bonnes pièces...) donc selon l'exemple, l'EMT du PAC devrait etre de ±0.05mm ou ±0.03mm (selon ce qu'on se fixe comme critère) pour pouvoir l'utiliser convenablement -> du coup il faut rechercher l'utilisation la plus critique effectué avec ce PAC et définir l'intervalle d'utilisation de l'instrument pour déterminer l'EMT et les points de mesure -> on détermine donc selon l'utilisation et pas selon l'instrument! c'est pour ça que l'on définit les EMT en général avant de choisir l'instument de mesure pour en trouver un adapté (cahier des charges) 4) alors, il ne faut pas se mélanger: pour effectuer un calcul d'incertitude global sur un étalonnage, il faut déterminer les différentes sources d'incertitude (ex: pour un PAC, erreur aléatoire, résolution du PAC, incertitude de l'étalon,...) on détermine ensuite la valeur de ces incertitudes certaines par un méthode de type A (méthode statistique) d'autres par une méthode de type B (informations constructeur, expérience...) ensuite on fait un calcul pour regrouper tout ça! c'est plutôt bien expliqué dans votre lien d'ailleurs pour une mesure d'écart-type il faut au moins effectuer 3 mesures. après, le nombre de mesures dépend du niveau d'incertitude que l'on veut obtenir! 5) Une mesure est estimation chiffrée d'une d'une grandeur physique. elle se caractérise par sa justesse et sa dispersion aléatoire (une mesure à un instant t n'est pas la même qu'à un instant t+1) l'erreur de justesse, c'est l'écart entre la valeur moyenne mesurée et la valeur vraie de la grandeur physique (valeur que l'on estime grâce à un étalon) -> le fait de répéter les mesures lors de l'étalonnage a donc 2 objectifs, déterminer une moyenne des mesures et d'effectuer un calcul d'écart-type 6) Pour la décision lors d'une vérification, appareil conforme si: |erreur de justesse| + incertitude sur la mesure < E.M.T. 7) alors, il faut se méfier des informations données par les constructeurs! En métrologie, le terme "précision" ne veut pas dire grand chose! Il s'agit d'un abus de langage En fait, comme dit précedemment, il faut le comprendre comme "erreur de justesse maximale" mais ça pourrait être "incertitude d'étalonnage effectué par le constructeur" (mais il manquerait un facteur de confiance dans ce cas) ou tout simplement la résolution ("pas" de mesurage) le terme "répétabilité" représente une estimation de l'erreur aléatoire (incertitude sur la dispersion aléatoire dans des conditions de répétabilité) mais ça reste flou pour moi ces valeurs ne sont pas utiles pour un étalonnage si on décide d'évaluer soi-même les incertitudes. (par contre cela peut servir lors de l'élaboration du cahier des charges, pour avoir une idée) Par contre il faut noter la résolution de l'intrument pour le calcul des incertitudes 8 ) "- En pleine cale : Effectuer deux mesures en six positions du coulisseau incluant le zéro réparties sur l’étendue de mesure - En bouts de becs : Effectuer deux mesures en trois positions du coulisseau situées de préférence dans les premiers, deuxièmes et troisièmes tiers de l’étendue de mesure, mais ua moins au point où à été constatée la plus grande différence précédemment calculée." Alors déja, l'étendue de mesure, c'est l'intervalle de valeur de dimension pour lequel on peut utiliser le PAC (par ex 0 à 150mm) pour "pleine cale / bout de bec" on est OK, ça a été expliqué je ne suis pas un spécialiste des pieds à coulisse, mais voici ce que je comprends: * dans la position "pleine cale", on demande de faire 6 points de mesure, dont le premier point est 0mm, et 5 autres répartis dans l'intervalle de mesure ( par ex: pour le PAC 0-150mm: 0; 30; 60; 90; 120 et 150mm) pour chaque point il faudra 2 mesures * dans la position "bout de becs", on demande de faire 3 points de mesure, dont le premier point est au tiers de l'intervalle de mesure, le 2ème aux 2/3 et le 3ème à pleine échelle ( par ex: pour le PAC 0-150mm: 50; 100 et 150mm) pour chaque point il faudra 2 mesures J'espère que j'ai été clair à défaut d'être concis! Bon courage!