InstrumExpert Communauté des Instrumentistes Forum d'entraide pour les ingénieurs instrumentistes

Bonjour, J'écourte cette nuit de sommeil pour vous livrer l' état actuel des évaluations avant délibération Les textes sont classés par ordre décroissant de moyenne d'évaluation. Ces chiffres appellent quelques commentaires Les illustrations ne sont pas encore considérées. Nous avons la chance d'avoir dix premiers textes qui font l'objet d'un plein consensus pour l'édition. Ils seront assurément dans le recueil. Attention ! pour les futurs lauréats ce classement n'est pas définitif. L'exercice de notation est une aide à la décision, elle ne se substitue pas à celle-ci. Elle permet d'identifier où concentrer les débats, notamment pour les lauréats. Exemple de questionnement, illustré ici par les deuxième, troisième et quatrième positions. Va t'on privilégier un texte disposant d'une moyenne numérique supérieure ou bien un texte ayant reçu quatre "coup de coeur" plutôt que 3 ? Il n'y a pas de réponse préétablie. On perçoit également que dans cette situation, où les textes sont très proches les uns des autres, les illustrations sont potentiellement en mesure de faire basculer une décision. Plus bas dans le tableau, on voit apparaître quelques textes qui ont reçu un coup de coeur mais qui, pour le moins, ne font pas l'unanimité. Je rappelle que, par anticipation de cette situation, une décision a été prise à ce sujet afin de soutenir la diversité et de respecter les minorités: chaque juré aura la possibilité de placer dans le recueil un texte de son choix qui n'aurait pas été retenu après délibération initiale. Cela donnera probablement un patchwork surprenant que nous assumons pleinement. Vous avez constaté que certains textes n'étaient pas notés par l'une des jurées, selon sa volonté. Il s'agit de poèmes, genre littéraire qu'elle déclare lui être allogène. A l'évidence nous respectons cette décision. Bonne journée à tous

[Edit by="Reynald"][/Edit] Puisqu'on en est aux révélations sur les coulisses, je n'ai pu m'empêcher de remarquer que le 5eme juré avait également omis de noter un texte. J'avoue me creuser la tête pour savoir ce dont il retourne :-) Ah oui, et puis je vais en profiter pour dénoncer cette jurée qui se déclare inapte à juger la poésie. Je trouvais ça étrange, même si on n'y connait rien, on peut être touché par une musicalité, un rythme, une beauté au-delà du nombre de pieds... Mais en fait, j'accuse ! C'est une stratégie pour tirer au flanc : la preuve, alors que 8 poèmes sont sélectionnés, il manque 11 évaluations dans la colonne concernée... Ahah, prise la main dans le sac. Comme l'ironie est difficile à faire pasesr dans un si court message, je précise qu'il s'agit évidemment d'une plaisanterie. Je ne saurais qu'être admiratif devant le travail d'organisation de ce concours, le temps passé en lecture et relecture de nos modestes gribouillis et tous ces efforts qui nous permettent à nous, auteurs du dimanche, de connaître ce plaisir de se savoir lu et (parfois) apprécié par des passionnés, qui plus est dans une ambiance et une transparence tout à fait particulières à ce concours 'VEGA' !

Bonne Observation ! C'est le texte de Thaïs, membre du Jury. Si vous reprenez le fil de MDA, vous noterez que cette éventualité a été annoncée dès le début. Toute personne peut participer, y compris les membres du personnel et même un membre du Jury (dans ce dernier cas, la position de lauréat est exclue) Je sais que cette disposition est inhabituelle. Elle est rendue possible par notre confiance dans la rigueur de nos processus d'évaluation et, je l'espère..., l'incorruptibilité des âmes :) de tous les jurés.

précision superflue: un juré ne peut voter pour lui même... et c'est ainsi que l'anonymat finit par tomber... Anonymat également tombé (au moins à mes yeux) pour quelques autres textes et pour diverses raisons, soit que le style littéraire du scripteur soit très distinctif, soit qu'une bévue informatiquie ait été commise par l'auteur, soit que l'auteur m'ait envoyé un MP en rompant l'anonymat etc

Je le savais ! Mais j'avais un doute, je pensais avoir lu que Thaïs donnerait un vote bidon à son texte pour conserver l'anonymat jusqu'aux délibérations... C'est donc une poésie, manifestement appréciée par 2/3 des membres du jury non tire-au-flanc (oui, tel Caton l'Ancien, j'accuse dans la durée et fais suite à mon post précédent récemment édité), dont Thaïs nous délectera dans le recueil... Petit à petit, le voile se lève :)

C'est une nouvelle. La 4ème juré n'a pas souhaité voté pour l'instant, sachant qu'elle savait... Et pour ceux et celles qui l'ont déjà lu sur MDA ou ailleurs, cela ne sera pas un secret d'apprendre que sa plume est alerte. Pour 'juger' des poésies, il nous faut reconnaître que nous sommes moins à l'aise. Bien sûr chacun peut plus ou moins ressentir la présence ou l'absence d'une magie, d'un équilibre, de cette musique réclamée par Verlaine Toutefois seuls deux des jurés disposent de quelques connaissances en poésie. Qu'est ce qu'une assonance, une allitération, un hiatus, une rime brassée, féminine, léonine etc... ? Il est honnête de le reconnaître... Cette année nombre d'auteurs ont choisi cette forme d'expression et malgré les difficultés énoncées, nous avons la volonté de promouvoir ce mouvement. J'ai souvent à l'esprit une phrase de Friedrich Hölderlin "Wozu Dichter in dürftiger Zeit ?" Pour quoi des poètes en ces temps de manque ? (que je préfère/ trouve plus fidèle à la traduction usuelle 'A quoi bon....') Et c'est le moment d'aller collecter qulques calories alimentaires avant la réunion de 14h ! @+

Un vote bidon, dans le genre 20/20 ? :) Non, je crois que l'autophilie n'est pas tout à fait son genre...

On aimerait avoir bien avoir quelques photos du jury en train de cogiter sur les œuvres impérissables (ou les infâmes dessins au choix) produites par les scribouillards que nous sommes !

Les délibérations du jury... avant qu'elles n'en viennent aux mains ? Le 5ème élément (du jury) se trouve derrière l'appareil

Il y a une vraie place pour une réflexion sur ce qu'on appelle "poésie". L'hésitation de nombre de jurés devant des textes se classant eux-mêmes dans cette catégorie confirme à quel point nous avons perdu le sens de ce qui a valu à tant de générations d'écrivains gloire immédiate ou posthume. Mais parmi les cents plus célèbres écrivains francophones du XXe siècle, combien sont des "poètes" ? Moins que les doigts d'une main, et encore amputée... Le recul de la transmission orale - et de l'apprentissage par cœur -, la disparition de l'enseignement de la rhétorique et du latin-grec, l'affadissement du vocabulaire, la vitesse à laquelle notre société moderne produit et consomme les produits culturels ont totalement centrifugé l'intérêt pour les "émaux et camées", pour les pièces ciselées sur lesquelles on peut passer des heures à s'émerveiller ou s'attendrir. Faut-il le regretter ? Je ne sais. Les descendants frustrés des versificateurs d'antan se sont reconvertis en paroliers de chansonnettes, en publicitaires, en humoristes ou en hommes politiques aux talents inégaux, s'ébattant dans des arènes de circonstance ou des spectacles sans lendemain... Nous gardons certes vive la nostalgie de nos brillants rimeurs, qui du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle ont su faire resplendir le français, mais c'est essentiellement grâce à nos souvenirs scolaires, qui font une part si maigrichonne aux auteurs récents. Allez sur les "salons du livre" et vous constaterez de vos propres yeux la triste déshérence du genre. Nul besoin de réviser ses figures de style ou de compter ses pieds pour savoir quand la poésie est là : si trois lignes vous font frémir l'épiderme, si ça sonne "vrai et plein" sous la lime, si ça vous invite à y revenir encore et encore, c'est que c'est de la bonne...